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publie 12 juillet 2007

Une plongée dans l’art contemporain

Ce qu’ont découvert et retenu les CM1-nord de leur visite des collections contemporaines du MNAM le 14 juin dernier. Les oeuvres visitées sont le choix de notre conférencier, qui a passionné les élèves pendant une heure et demie.

C’est le Président Georges Pompidou qui a décidé de construire Beaubourg. Comme il est mort pendant sa construction, on a donné son nom au musée.

Pour construire Beaubourg, les deux architectes, Renzo Piano et Michael Rogers, se sont inspirés un peu d’un hamac : Beaubourg repose sur des piliers ancrés au sol, desquels, à chaque étage, partent des poutres de béton et d’acier longues d’environ cinquante mètres. Beaubourg n’a ainsi pas de murs, seulement des fenêtres.

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Vue d’une poutre transversale
Elles furent fabriquées en Allemagne et acheminées deux par deux sur le chantier, en occasionnant de beaux embouteillages...

A Beaubourg, les tuyaux bleus que l’on voit au plafond, c’est pour la ventilation ; les jaunes désignent l’électricité, et les verts, l’eau.

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Gaines et fenêtres
On voit ici les différentes gaines de service et les larges fenêtres qui caractérisent Beaubourg

La première oeuvre qu’on a vue s’appelle :

Container zéro, de Jean-Pierre Raynaud - [1988]

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Jean-Pierre Raynaud était horticulteur. A ce moment, il pense qu’on compresse trop les fleurs dans les pots, que les racines ne peuvent s’y exprimer. Alors l’artiste qu’il devient garde seulement les pots, qu’il remplit de ciment, qu’il peint en rouge, et il y dessine dessus une croix pour marquer leur dangerosité.

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Pot doré (2)
Le pot doré vu de l’intérieur du MNAM

Jean-Pierre Raynaud avait un ami qui travaillait avec la feuille d’or. Il décide alors de recouvrir un pot de cette matière. Après plusieurs expositions, ce pot est installé définitivement sur le parvis du musée.

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Pot doré de Jean-Pierre Raynaud
D’abord conçu pour le parc de la fondation Cartier, à Paris, il fut ensuite suspendu par une grue au dessus du chantier de la reconstruction à Berlin, puis exposé au coeur de la cité interdite à Pékin. Il a trouvé sa place définitive sur le parvis du musée.

Devenu riche et célèbre, il achète une maison. Il commence à y poser des carreaux de céramique, blancs, parce qu’il trouve ça beau, et qu’il pense que « ça rafraichit les sentiments ». Petit à petit il va recouvrir toute sa maison de carreaux blancs en céramique. Souvent la nuit, il se réveille, et il améliore sa maison.

Pour une visite virtuelle de la maison de Jean-Pierre Raynaud, cliquer sur le lien suivant : la maison

A l’extérieur, il protège sa maison avec des barbelés et il la peint en kaki.

Puis, un jour, il trouve qu’il y a trop de visiteurs. Il en a assez. Il ferme sa maison au public.

Un jour, il se lève, il trouve sa maison très belle. Il n’y a plus rien à faire pour la rendre meilleure. Alors, il décide de l’emmener avec lui.

Pour cela, il va la détruire ; il va exposer les débris de sa maison dans des seaux. C’est une nouvelle oeuvre d’art qui est ainsi créée.

Drunken Geer, de Rebecca Horn - [1987-1988]

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Drunken Geer, de Rebecca Horn
Les carcans en fil de fer utilisés pour retenir les bouchons de champagne s’appellent des "muselets"

Drunken geer veut dire : le cerf ivre.

La sculpture représente une tête de cerf, avatar moderne de la pendule suisse. A intervalles réguliers, la tête triangulaire du cerf se soulève ou retombe bruyamment. Aux branches d’arbres figurant les bois sont accrochés des « muselets », fils de fer qui autorisent le champagne à garder ses bulles...

Achilles Mourning the Death of Patroclus, de Cy Twombly - [1962]

Ce peintre s’est inspiré d’un épisode mythologique : La guerre de Troie, relatée par Homère dans l’Iliade.

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Achille Mourning the Death of Patroclus
(Achille pleurant la mort de Patrocle) Huile et mine de plomb sur toile, 259 x 302 cm

C’est une histoire qu’on n’aurait pas devinée, si on ne nous l’avait pas racontée. Achille, que sa mère avait trempé dans les eaux du Styx, était devenu invincible. A la suite d’une dispute avec le roi Agamemnon, qui lui avait interdit d’épouser sa servante, il refuse d’aller au combat et prête ses armes à Patrocle. Ce dernier est tué pendant l’assaut.

Les grands "grabouillis" rouges reflètent, pour l’un la colère et la douleur d’Achille, pour l’autre, le sang de Patrocle. Le rouge représente la douleur d’Achille et sa tristesse.

L’autoportrait, de Jean Tinguely.

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Autoportrait de Jean Tingueli (1)

C’est un autoportrait différent des autres, fabriqué en matériau de récupération. Il y a une structure qui ressemble à un épouvantail, suspendue au plafond, une roue actionnée par un moteur, et des chaînes pour relier les deux éléments.

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Autoportrait, de Jean Tinguely (2)

Quand le moteur se met en marche, l’épouvantail bouge. On distingue un aigle sur son bras, des tuyaux d’arrosage, un vieux masque, des chaînes...

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Autoportrait, de Jean Tinguely (3)

Jardin d’hiver, de Jean Dubuffet [1968 - 1970]

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Jardin d’hiver, de Jean Dubuffet (1)

On est rentré dans une oeuvre d’art. On s’y est même assis, ou allongés. çà ressemble à une grotte. Toutes les parois sont recouvertes d’une sorte de plastique. Le décor, ce sont des traits noirs sur fond blanc. Le sol était bosselé. Il y avait aussi des creux. Cela faisait bizarre d’être dans une oeuvre d’art. Le conférencier nous a dit aussi que l’oeuvre ressemblait à un cerveau.

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Jardin d’hiver de Jean Dubuffet (2)

Identité n°2, de Piotr Kowalsky - [1973]

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Identité n°2 de Piotr Kowalsky
L’oeuvre est composée de trois tubes en néon se reflétant chacun dans un miroir

L’oeuvre est composée de 3 miroirs différents : dans l’un, on se voit plus loin, dans l’autre, on se voit plus près et dans le troisième, on se voit tête à l’envers.

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Identité n°2 de Piotr Kowalsky (2)

Il y a aussi des cubes en néon. Alors qu’en fait, ils sont de tailles différentes, dans les miroirs, on les voit de la même grosseur.

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Identité n°2 de Piotr Kowalsky (3)

Blanche et bleue, de Claude Viallat [1967]

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Blanche et bleue,de Claude Viallat

On a vu un Viallat, mais on préfère la reproduction dont on s’est inspirée pour le travail en classe. Voir "L’enfance de l’art/ Dessiner un Viallat"

Souffle 6, de Guiseppe Penone (1947)

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Souffle 6,de Guiseppe Penone

Il a pris une grosse masse de terre et y a mis son empreinte, y compris celle de sa bouche.

Souffle, cela évoque l’âme, car les gens du moyen-âge croyaient que le souffle c’était l’âme. Alors, quand on baillait, on mettait sa main devant sa bouche pour éviter qu’elle ne s’échappe.

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Souffle 6,de Guiseppe Penone (2)

Plight, de Joseph Beuys [1985]

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Plight, 1985,de Joseph Beuys

Joseph Beuys a eu un accident d’avion pendant la seconde guerre mondiale. Il considère qu’on ne peut plus créer après un pareil drame. Il pense que la société est toujours malade de la guerre. Il fait donc des installations. Il pose un piano, qu’il ferme à clef, qu’il perd volontairement , des couvertures de feutrine, pour se protéger -du froid ou de la folie-, une planche de bois et un thermomètre.

Sasa (Manteau), de El Anatsui [2004]

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Sasa (Manteau), d’El Anatsui

Notre conférencier nous a fait regarder l’oeuvre de loin. On a l’impression qu’elle est faite en matériaux précieux : or, argent, etc... Puis nous nous sommes rapprochés. En fait, il s’agit de bouchons de cuivre !

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El Anatsui, Manteau, détail

Pour poursuivre la découverte de l’art contemporain, un article du site vous proposant divers liens : Des liens vers l’art contemporain

Post-scriptum

Article écrit collectivement par les CM1-nord