Né dans une grande famille aristocratique du sud-ouest de la France, Henri de Toulouse-Lautrec est atteint très jeune d’un mal osseux incurable qui le laissera très petit et extrêmement fragile. Doté de ce lourd héritage, l’artiste va toute sa vie résister au malheur en se perdant dans les fêtes et plaisirs plus ou moins recommandables de la Belle Epoque, dont il se fait le témoin.
Elève aux Beaux-Arts et ami de Van Gogh et des Nabis, il se tourne rapidement vers l’impressionnisme et ses thèmes naturalistes (La Blanchisseuse, 1884), mais il trouve très vite son style propre. Mélange de réalisme et de stylisation des formes inspirée du japonisme, ses compositions audacieuses aux coloris saturés trouvent leur expression la plus aboutie dans le format de l’affiche (Jane Avril au Jardin de Paris, 1893).
Lautrec Au moulin Rouge 1892
Toulouse-Lautrec admire Degas et reprend son sens aigu de l’observation des mœurs parisiennes, avec cependant une plus grande compassion pour ses modèles et souvent beaucoup d’humour : il peint le monde factice des cabarets où il admire les danseuses de cancan et les chanteuses (décor de la Baraque de la Goulue à la Foire du Trône, 1895).
Interné en maison de santé après un delirium tremens, l’artiste peint quelques dernières toiles très expressives (Au Rat-Mort, 1899-1900), avant de s’éteindre auprès de sa mère à l’âge de 37 ans.
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Dernière mise à jour : jeudi 23 novembre 2017