Lorsque l’on regarde "Le pont Boeildieu à Rouen" de Camille Pissaro, on découvre la multitude de touches qui forment la couleur, sculpte les ombres, dessine le motif.
On peut s’autoriser à dire que ces touches juxtaposées annoncent le néo- impressionnisme. Toute école de peinture nourrit en son sein celle qui va lui succéder. La spontanéité et l’enthousiasme des impressionnistes firent naître une école plus scientifique, plus rigoureuse, qui s’attacha, elle aussi, à percer les secrets de la couleur et de la lumière.
Peignant en petits points très nettement juxtaposés et superposés à sec de couleur pure - les couleurs primaires et leurs complémentaires - , ce qui justifia le terme couramment employé de pointillisme, Seurat et les néo-impressionnistes recherchaient l’ampleur, la présence et l’éclat des tons.
Lorsque le tableau est regardé à une certaine distance, les points de couleur ne peuvent être distingués individuellement et se fondent optiquement les uns aux autres. L’aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile.
Seurat fut le principal théoricien du divisionnisme. Etudiant dans les années 1876-1881 des manuels d’optique, il exploita avec brio la loi du contraste simultané des couleurs. Son principal disciple fut Signac.
Des peintres plus modernes encore cotoyèrent le néo-impressionnisme, dont le plus célèbre fut sans doute Matisse.
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Dernière mise à jour : jeudi 23 novembre 2017