Louise Bourgeois a souvent appelé Maman ses statues géantes d’araignées. Curieuse idée ! On va essayer de comprendre pourquoi.
La mère de Louise Bourgeois était restauratrice de tapisserie. Elle tissait donc des fils, comme l’araignée.
Cette artiste a écrit : "ma meilleure amie était ma mère et elle était intelligente, patiente, apaisante, raisonnable, subtile, indispensable, ordonnée et utile comme l’araignée."
On voit là un côté rassurant , presque protecteur de l’araignée, qui tisse sa toile. Elle ne serait donc plus ce monstre effrayant qui fait monter sur les tables, dès qu’il l’aperçoive, le peuple étendu des arachnophobes ?
Louise Bourgeois nuance un peu ses propos : si l’araignée protège , "elle est souvent trop fastidieuse [1], excessivement raisonnable ; elle ne se fatigue jamais." Elle pourrait donc se révéler menaçante...
Louise Bourgeois perdit sa mère à l’âge de 21 ans. Quelques jours plus tard, elle tenta de se suicider en se jetant dans la Bièvre. C’est son père qui lui sauva alors la vie en allant la récupérer à la nage. Pour elle, la vie d’artiste fut alors un moyen essentiel de ne pas sombrer dans la folie. Un moyen qui fit ses preuves, puisque Louise Bourgeois, décédée le 31 mai 2010 à New-York, a vécu 98 ans ! Elle était née le 25 décembre 1911 à Choisy-le-Roy (Val de Marne)
[1] pas rigolote
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Dernière mise à jour : jeudi 23 novembre 2017