Dans ce tableau, on a l’impression de vivre un cauchemar. L’arrière plan présente un paysage déformé, sans beaucoup de lien avec la réalité. Le personnage principal crie. Sa forme ressemble plus à un fantôme qu’à un être humain. Les couleurs sont très vives, quasi acidulées. Ce ne sont pas des couleurs que l’on a l’habitude de rencontrer dans un paysage. C’est cet élément inhabituel qui créé l’angoisse.
En fait, Edvard Munch dit s’être inspiré d’un fait réel : « J’étais en train de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain le ciel devint rouge sang – j’ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis appuyé contre la grille - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d’anxiété - et j’ai entendu un cri infini déchirer la Nature ».
Le personnage central est bien au milieu, dans la partie inférieure du tableau. Il marche le long d’un parapet qui indique une ligne de fuite [1] à droite du tableau, près de laquelle se trouvent deux personnages, presque étrangers à la scène. Au delà du parapet, le paysage est juste exquissé, représenté en traits brutes, presque violents. Au dessus le ciel est représenté en vagues ondulantes, presque rouges, avec du blanc et -très peu - de bleu.
Lorsqu’il peint ce tableau, Munch a trente ans. Il essaie de montrer la souffrance de l’homme et l’absence de consolation apportée par la nature. Ce thème est tellement important pour lui qu’il en peindra plus de cinquante variantes. Par la suite, de nombreux artistes ou grapheurs ont copié ou repris cette œuvre.
[1] point de fuite point vers lequel des droites parallèles convergent sur un dessin en perspective
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Dernière mise à jour : jeudi 23 novembre 2017