La petite fille au bambou (partie 2)
La jeune fille reçut de nombreuses demandes en mariage. Les fils des plus grandes familles du pays sollicitaient l'honneur de l'épouser. Elle n'accepta aucune de ces demandes. Mais ses refus ne découragèrent pas les prétendants. Le premier des seigneurs du pays insista avec tant de persévérance qu'elle lui répondit :
- « Avant que j'accepte votre demande, il faut que vous attrapiez le tonnerre. »
A un deuxième prétendant elle répondit :
- « Quelque part sur la terre pousse une fleur magique qui ne fane jamais et dont le parfum est une consolation. Si vous pouvez me l'apporter, je consentirai à vous écouter. »
Au troisième prétendant elle dit :
- « On affirme qu'il existe un tambour qui bat sans qu'on le frappe. Apportez-le moi. Si je puis entendre ce tambour je pourrais vous écouter. »
Elle avait toujours trouvé une réponse pour tous les prétendants. Les jeunes gens partirent à la recherche des désirs exprimés par la jeune fille. Les uns s'adressèrent à des sages pour leur demander conseil. Les autres se rendirent dans des pays étrangers dans l'espoir d'y trouver les merveilles convoitées par la jeune fille. D'autres encore renoncèrent aux joies de ce monde et se retirèrent dans les montagnes pour tenter de découvrir ce que souhaitait leur bien-aimée. Les uns perdirent la vie, les autres ne retrouvèrent plus le chemin du retour, et on n'entendit plus jamais parler d'eux.
La réputation de beauté et d'intelligence de cette jeune fille grandit dans tout le pays. L'empereur lui-même en entendit parler.
Il convoqua ses ministres et leur dit :
- « J'ai appris qu'il existe dans mon empire une jeune fille d'une très grande beauté. Je veux aller la voir et si vraiment sa beauté est aussi grande qu'on le dit, elle doit devenir mon épouse et régner comme impératrice sur ce pays. »
Accompagné de ses ministres et d'innombrables serviteurs l'empereur arriva bientôt devant le palais du vieux vannier qui était considéré comme le père de la jeune fille.