Chapitre 5
Le monstre enrageait. La fureur le faisait gonfler, gonfler, gonfler. Il enfla tant et tant qu'à la fin il éclata de colère, explosant en petits morceaux qui s'envolèrent dans tous les sens et devinrent des papillons multicolores et des fleurs parfumées.
En dessous, sous la peau du vilain monstre poilu, apparut le petit garçon le plus mignon qu'on eût jamais vu.
- Je suis le prince charmant, poil au dents, déclara-t-il avec un beau sourire. Tu m'as délivré d'un mauvais sort, poil au corps, qui me retenait prisonnier, poil au pieds, depuis des années, poil au nez. Merci, poil au kiki. Tu me plais beaucoup, poil au cou. Veux-tu m'épouser, poil aux pieds, nous serons heureux, poil aux yeux.
La petite fille trouva la proposition charmante. Elle accepta tout de suite et les deux enfants s'envolèrent sur le dos du papillon géant. À partir de ce jour, jamais plus, jamais plus, on entendit parler du monstre poilu.
Poil final !