Calypso | Retour à Ithaque
L'amour de Calypso
Quand Ulysse rouvre les yeux, un visage de déesse est penché sur lui. C'est la nymphe Calypso. Elle l'a recueilli et soigné. Maintenant elle est amoureuse de lui et bien décidée à ne pas le laisser partir. Pendant sept ans, elle le garde ainsi dans son île paradisiaque. Pourtant Ulysse ne peut oublier Ithaque et sa chère Pénélope... Il va souvent s'asseoir sur un rocher au bout de l'île pour pleurer. Un jour Calypso vient l'y trouver :
« Cesse de pleurer Ulysse. Les dieux m'ont ordonné de te laisser partir... Mais comment peux-tu préférer une femme à une déesse ? Si tu restais avec moi, ajoute-t-elle de sa voix la plus tendre, je te donnerais... l'immortalité ! l'éternelle jeunesse ! »
Ulysse la regarde dans les yeux :
« C'est vrai, déesse, que tu es la plus belle, mais Pénélope est ma femme, la mère de mon enfant... je n'ai qu'un désir, c'est de rentrer chez moi. »
« En ce cas, dit Calypso, je t'aiderai à partir... »
Le retour à Ithaque
Après bien des épreuves encore, Ulysse échoue sur. une plage noyée dans le brouillard.
« Où suis-je ? se demande-t-il avec inquiétude »
Soudain apparaît une femme aux yeux couleur de mer. C'est Athéna, la déesse de la Sagesse :
« Ulysse, te voilà en6n à Ithaque ! dit-elle. Mais la partie n'est pas gagnée. Depuis vingt ans que tu es absent, presque tout le monde te croit mort. Les nobles n'ont qu'une idée : épouser ta femme et devenir roi à ta place. En attendant qu'elle se décide à choisir l'un d'eux, ces prétendants se sont installés sans gêne dans ton palais : ils passent leur temps à festoyer en pillant tes richesses. »
Ulysse sent la colère monter en lui.
« Pénélope, qui espère toujours ton retour, multiplie les ruses pour les repousser. Elle a longtemps prétendu qu'elle ne pouvait pas se marier avant d'avoir fini de tisser une sublime toile. Chaque jour, elle tissait, mais la nuit elle défaisait son travail. Une servante vient de révéler la vérité. Les prétendants exaspérés exigent qu'elle prenne une décision aujourd'hui même. »
« Je cours la sauver ! » s'exclame alors Ulysse.
« Pas si vite ! l'arrête Athéna. S'ils te reconnaissent, les prétendants te tueront ! Voici mon plan : déguisé en mendiant, tu iras dans la cabane d'Eumée, le porcher. J'y enverrai ton fils Télémaque. »
