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publie 8 mars 2009

La Révolution Française de 1848

La Révolution française de 1848 est la seconde révolution française du XIXe siècle ; elle se déroule à Paris les 23, 24 et 25 février 1848. Sous l’impulsion des libéraux et républicains et suite à une fusillade malheureuse, Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de lancer l’assaut sur les Parisiens, est donc contraint d’abdiquer en faveur de son petit-fils le 24 février. Mais les révolutionnaires imposent un gouvernement provisoire républicain, marquant la fin de la Monarchie de Juillet et créant la Deuxième République le 25 février 1848.
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Lettre d’abdication de Louis Philippe, le 24 février 1848
Par cette lettre, il cède le pouvoir à son fils âgé de 9 ans. Mais les Révolutionnaires décideront la mise en place de la République.

Trois crises principales sont à l’origine de cette Révolution :

1 - Une crise économique :

Depuis 1846, la France subit une crise agricole. À la suite de conditions météorologiques défavorables (deux hivers très durs et une sécheresse estivale, ainsi que des grêles et des orages sur les semences à germination précoce) la récolte de 1846 est particulièrement médiocre, en particulier dans le Nord et l’Ouest. En conséquence pendant l’hiver 1846-47, le prix du blé s’envole (jusqu’à 38 francs l’hectolitre) suivi par celui du pain qui culmine à 70 centimes le kilogramme (un ouvrier gagne environ 1,50 franc par jour). Or le pain compte pour environ 40% dans le budget des foyers ouvriers. Comble de malchance, la pomme de terre, nourriture de substitution, connaît une réduction de la production à cause d’une maladie qui de l’Irlande s’est introduite en France. Les petits paysans comme les ouvriers connaissent alors de graves difficultés d’alimentation et la mendicité se développe.

2 - Une crise morale :

Différents scandales ont secoué l’opinion publique peu avant 1848. Le 12 mars 1847, le ministre de la Justice Nicolas Martin du Nord, meurt. La rumeur évoque un suicide à la suite de la connaissance des résultats d’une enquête sur des malversations impliquant des pairs, des députés et des fonctionnaires. En avril-mai 1847, éclate le scandale Teste-Cubières, dans lequel le ministre des Travaux publics Jean-Baptiste Teste est convaincu de corruption, puis en août 1847, le scandale Choiseul-Praslin. Le duc de Choiseul-Praslin, mari soupçonné d’adultère, assassine sa femme, fille unique du maréchal Sébastiani (ancien ministre de Louis-Philippe Ier). En décembre, escroquerie politico-financière où est impliqué le ministre de la Justice Michel Hébert. Ces affaires qui mettent en cause les ministres déçoivent les partisans du régime.

3 - Une crise politique :

Les élections législatives de 1846 sont un succès pour les partisans de la Monarchie de Juillet. Mais les élus sont loin de représenter le pays réel. Sur plus de 9 millions d’hommes majeurs, il n’y a que 241 000 électeurs. Le roi et Guizot, son principal ministre, refusent d’élargir les conditions d’accès au droit de vote. Les différentes réformes envisagées, celle de Duvergier de Hauranne qui préconise un abaissement du cens1 de 200 à 100 francs (soit 200 000 électeurs de plus), comme celle de Rémusat, qui veut interdire le cumul d’un mandat et d’un poste de fonctionnaire, sont repoussées.

Les Banquets Républicains

Les rassemblements publics sont interdits. Pour contourner l’interdiction l’opposition organise donc des « Banquets », des repas où un grand nombre de partisans se réunissent, mangent et discutent autour de grands orateurs libéraux et républicains. Soixante-dix banquets se tiennent en France jusqu’à la fin de l’année. L’un des banquets doit se tenir dans le douzième arrondissement de Paris, le 22 février 1848. Le gouvernement décide de l’interdire, ce qui provoque la colère des journaux et des manifestations de protestation qui contraignent le roi à se séparer de son principal ministre Guizot.

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Guizot, principal ministre de Louis Philippe
Il avait un rôle équivalent à celui du premier ministre actuel.

Mais le 23 février une manifestation anti-Guizot est réprimée par l’armée et fait une vingtaine de victimes. C’est le début de la Révolution. Des barricades sont alors édifiées dans la ville de Paris.

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Une des nombreuses barricades dressées dans Paris pendant ces journées de février 1848
Pour éviter de nouvelles barricades, Napoléon III chargera le préfet Haussmann d’élargir les rues de Paris.

Le roi Louis-Philippe refuse de voir verser le sang pour réprimer les insurgés parisiens ; il abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris. Mais les députés refusent de soutenir une régence de la duchesse d’Orléans, mère du roi désigné. Les députés républicains, regroupés autour du journal Le National, créent un Gouvernement provisoire. Le 24 février, le gouvernement proclame la République à titre provisoire, en attendant l’acceptation du fait par la province.

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Louis Napoléon Bonaparte, portrait officiel pour l’élection à la présidence de la République en 1848
Après le retour à l’Empire, suite à son coup d’Etat, Louis Napoléon Bonaparte prendra le nom de Napoléon III

documents joints

Post-scriptum

La plupart des textes et documents sont issus de Wikipédia, (avec quelques simplifications de ma part)

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